L’avenir du travail : Flexibilité, technologie et gestion des émotions
Aujourd’hui, on ne parle plus de travailler comme le faisaient nos parents, aujourd’hui le travail prend tout une autre dimension, après une pandémie qui a pris environ deux ans et qui laisse encore ses traces, l’avenir du travail pour certains est limpide, mais pour d’autres, il reste à clarifier.
La flexibilité et la technologie pour tous ?
On parle de révolution dans le milieu de travail, selon statistique Canada, environ 40 % des emplois peuvent se faire à domicile. Évidemment ceci dépend des niveaux et des compétences des salariés. Mais, cette révolution est déjà en marche et la pandémie n’a fait que l’accentuer. On parle déjà, depuis pas mal d’années, d’abolir la semaine des 40 heures. Là, on est rendu plus loin. Les employeurs demandent plus de flexibilité, plus de reconnaissances.
Actuellement quand on parle de télétravail, on parle de formule hybride, on parle de temps partiel, on parle aussi de nombre de jours réduits. Ceci s’appelle la flexibilité, que peuvent offrir les employeurs à leurs collaborateurs. Évidemment ici on ne parle pas des métiers où ce modèle ne peut pas s’appliquer. On parle des métiers où l’employé peut exercer et produire un rendu de n’importe quel endroit.
On ne parlera pas de flexibilité pour le boulanger du coin, qui se lèvera toujours à quatre heures du matin pour faire son pain, par la force des choses, lui, il ne pourra pas faire du télétravail, ou penser à adopter un emploi du temps flexible, mais dans son cas on parlera de technologie qui l’aiderait dans son quotidien. On parlera d’une caisse dotée d’un système intelligent qui lui permettra de connaitre ses meilleures ventes en une seule touche, ou alors d’un four numérique qui lui permettra d’augmenter sa production en maitrisant son temps de cuisson par exemple. Il pourra se faire assister par cette technologie à travers ses outils de fabrication. De même pour les autres corps de métiers manuels, par exemple un électricien ou un mécanicien.
On parle souvent de technologie et de l’automatisation surtout en milieu de fabrication, les milieux dits industriels ou les robots prennent petit à petit la place de l’homme, ici c’est valable dans les pays où la main-d’œuvre est dispendieuse, mais ce n’est pas valable de l’autre côté de la terre ou on est encore loin de la technologie.
Les nouvelles technologies sont en train de s’exporter dans plusieurs domaines professionnels, prenant le cas de l’enseignement, on est là aussi loin du modèle traditionnel ou l’apprenant doit se déplacer pour apprendre, on parle de campus virtuel.
Et, que fait la gestion des émotions dans tout ça ?
Les employés sont des êtres humains dotés d’intelligence qui les rend productifs et d’émotions qui peuvent influencer cette production. Les employeurs ont tout à gagner en s’assurant que leurs collaborateurs vont « bien » et sont « épanouis ». On s’entend qu’on ne parle pas de régler l’humeur en changeant leurs tempéraments. On parle d’écoute active et surtout d’empathie. Un patron qui met en œuvre les bonnes stratégies afin que ses employés soient épanouis est un patron qui va tirer le gros lot. Ce n’est pas pour rien qu’il existe même des entreprises qui accompagnent les leaders en cette direction. Même ici au Québec le 25 mai 2022 M. Jean Boulet, a annoncé la publication du Guide d’implantation d’un programme de qualité de vie au travail.
« La qualité de vie au travail influence le bien-être des travailleuses et des travailleurs et leur épanouissement professionnel. Elle améliore également le climat de travail et contribue à diminuer le nombre de conflits, ce qui permet, entre autres, d’accroître la performance des entreprises et leur productivité. Notre gouvernement s’est engagé à promouvoir la qualité de vie au travail par différentes mesures afin de sensibiliser les entreprises et les travailleurs aux bienfaits qu’elle génère. Ce guide, que nous rendons public aujourd’hui, a aussi pour objectif de susciter l’émergence de nouvelles idées ou de nouvelles façons de faire en matière de qualité de vie au travail. »
-Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration et ministre responsable de la région de la Mauricie-
Comment suivre la vague en tant qu’employeur et employé ?
Les employeurs n’ont pas trop le choix que de se plier, offrir plus de flexibilité, changer leur politique de recrutement, gérer les émotions de leurs collaborateurs et se soucier de leur épanouissement en leur offrant un environnement propice à la productivité. L’employeur doit permettre plus de flexibilité et investir dans les nouvelles technologies.
Bien entendu, en contrepartie, les employés aussi devront fournir un effort en se mettant à jour et en exigeant les formations nécessaires à leur avancement. Aujourd’hui pour garder son travail dépendamment du milieu dans lequel on se trouve, il faut acquérir certaines compétences supplémentaires comme les compétences d’habilités numériques, pour suivre l’ère du digital. On ne doit plus s’arrêter à la simple maitrise de la suite office.
Enfin, on peut dire que les employeurs sont désormais face à un gros changement qui ne se prépare plus mais qui est là. Les collaborateurs ne veulent plus travailler comme avant, ils pensent même à une semaine de quatre jours, selon un sondage fait en juin 2022. Ce qui met les dirigeants face à des défis à relever comme changer leur politique de recrutement, en mettant en avant des offres plus flexibles et des engagements plus humains envers leurs salariés.