Génération Z : son impact en éducation et en milieu de travail
Le milieu du travail accueille, ces dernières années, les premiers représentants issus de la Génération Z, aussi appelée GenZ. Cette génération, née entre 1995/97 et 2012, est la première à n’avoir jamais connu un monde sans Internet. Pour elle, les outils technologiques ont toujours existé et elle les maîtrise très bien. Comme première génération ayant grandi entourée de téléphones intelligents, jeux vidéo et ordinateurs de toutes sortes, ces derniers font partie intégrante de leur quotidien, que ce soit au travail ou dans leur vie privée. En ce sens, une étude publiée par le Family Online Safety Institute indique que 89 % des GenZ aiment utiliser les médias sociaux et 87 % ont un grand intérêt au développement futur des nouvelles technologies. Férus de réseaux sociaux, les GenZ utilisent couramment les plateformes Instagram et TikTok. En effet, ils sont plus de 40 % à utiliser ces plateformes pour effectuer leurs recherches, au détriment de Google. L’argument avancé étant une quête de vérité, de témoignages de personnes authentiques et normales.
Études supérieures
Même lorsque vient le temps de choisir un parcours d’études supérieures, les sujets d’actualité les préoccupant peuvent peser dans la balance. Par exemple l’environnement, ce sujet fut à tel point mentionné par cette catégorie d’étudiants que certains établissements d’éducation supérieure ont revu leurs programmes afin de les ajuster pour y répondre. En effet, c’est une génération qui est bien informée
et qui questionne, donc quand vient le temps de choisir un programme d’études, les politiques en matière de développement durable d’une université peuvent influencer une décision. Ici encore, c’est vers les réseaux sociaux que 55 % d’entre eux se tournent afin de choisir l’endroit où ils étudieront. D’où l’importance actuelle pour les collèges et universités d’avoir pignon sur rue sur ces différentes plateformes et d’y exposer clairement les mesures mises en place afin de faire une différence dans la société. Les sujets d’actualité occupent une telle place dans le choix d’études, que la firme de consultation en éducation Carrington Crisp a sondé 1600 futurs étudiants à la maîtrise et a publié des résultats qui indiquent qu’environ 70 % d’entre eux souhaitaient que les cours qu’ils suivront reflètent les changements actuels dans la société, que ce soit au niveau de l’inclusion, la diversité ou le développement durable.
De plus, choisir un programme d’études afin d’obtenir un emploi payant n’exerce plus la même influence, car leur besoin de faire une différence dans la société semble plus important. Lorsqu’ils ont été questionnés sur le type d’impact qu’ils souhaitaient avoir à la suite de leurs études, avoir les moyens financiers pour faire des dons à des organismes se retrouvait en quatrième position. En priorité, les GenZ préconisent un apport direct en travaillant pour une entreprise, une cause, ou encore en créant quelque chose, qui change le monde.
Milieu de travail
Comment une entreprise peut-elle attirer cette génération vers les postes qu’elle a à pourvoir ? Encore une fois en les courtisant à travers les réseaux sociaux, mais également en leur offrant une « flexibilité organisée ». Par ce terme, nous entendons que cette génération a besoin de sécurité et de stabilité, mais qu’elle favorise également les horaires flexibles et la mobilité au travail. Ils ont vu leurs parents traverser la récession de 2008, par conséquent ils ont un grand besoin de loyauté, ils devront sentir que leur employeur leur accorde leur confiance.
Cette arrivée, en milieu de travail, aura également un impact sur la collaboration entre les différentes générations à l’emploi. Ne prenant plus en considération l’ancienneté, les employés GenZ fonctionnent sur le principe de la collaboration et envisagent leurs relations avec les plus âgées comme un partenariat plutôt qu’une hiérarchie à respecter.
Dans leurs tâches courantes, ils souhaitent voir les banalités exécutées automatiquement par des outils technologiques et préfèrent s’attaquer à des tâches plus complexes promouvant de l’avant leurs compétences et capacités. Ils préconisent les conversations fréquentes et brèves, ils ne sont certes pas du type courriel, ayant évidemment appris à se connecter aux autres grâce aux messages texte, à Snapchat et à FaceTime. Considérant cela, le téléphone intelligent devient un outil essentiel au travail, pour communiquer, travailler et même apprendre.
Formation continue
Une autre grande transformation à envisager est au niveau de la formation continue, car elle devra se coller aux technologies qu’ils aiment tant et aux situations réelles en emploi. C’est pourquoi ils préfèrent souvent les emplois ayant une formation sur le terrain, car ils préfèrent comprendre ce qu’ils font, et quel en sera l’impact au quotidien. Ils préfèrent les emplois au bas de l’échelle, car ils aiment pouvoir développer leur carrière au rythme de leurs champs d’intérêt. Ils pourront ainsi tester différents projets, choisir ce qu’ils aiment faire et avoir le sentiment de faire évoluer l’entreprise.
Dans une vidéo, Jason Blackstock, fondateur et PDG de How To Change The World, demande même un bouleversement complet de notre façon de former les jeunes, afin de développer le réflexe de la formation continue. Pour ce faire, il suggère que les établissements scolaires et les entreprises travaillent de concert afin de favoriser l’apprentissage tout au long de la vie. Par ce discours, il semble avoir compris ce que souhaitent les GenZ, une formation qui se veut accessible, significative, collée à leur réalité (études/travail) et efficace. Il reste à voir si les décideurs suivront le pas.